Burundi
C’est à base d’un matériau particulier que Floribert Minani, un bijoutier burundais confectionne des boucles d’oreilles, bracelets, sacs à main, médailles, peignes, et autres objets décoratifs et parures : les os de vache récupérés dans les poubelles des restaurants, des abattoirs et des boucheries sont sa matière première.
Le métier dans la peau, cet artisan-bijoutier natif de la zone Kinama dans la commune Ntahangwa au nord de Bujumbura la capitale a installé son atelier au Musée Vivant de la capitale. Et pour lui, ce métier est voué à un bel avenir.
‘‘Mes grands frères utilisaient des os de la vache et moi j’en assure la continuité. Ce n’est pas très facile d’avoir les os de la vache, mais pour moi, ça devient facile, car je me dirige chez les propriétaires des restaurants, des boucheries…’‘
Un métier qui lui a permis de présenter ses œuvres dans plusieurs pays. Aujourd’hui, ses produits sont très prisés sa clientèle se recrute tant chez les nationaux que chez les expatriés et ses produits connaissent un énorme succès dans le milieu de l’art.
‘‘Mon métier m’a donné l’occasion de beaucoup voyager. Depuis que j’ai commencé, j’ai déjà voyagé dans plus de dix pays. Mes produits sont bons parce que je ne mélange pas avec d’autres matières. C’est seulement des os que je récupère, que je nettoie, que je ponce donc que je travaille. Et ils ne s’usent pas. Quand il y a des tâches, il suffit seulement de laver avec de l’eau et du savon.’‘
L’artiste burundais reçoit des commandes d’autres pays africains, et même de la Chine. Il vise des expositions internationales et compte sur l’implication du gouvernement.
‘‘J’ai un marché en Chine, au Sénégal et au Mali. J’ai une commande au Sénégal que j’honore chaque année. Quand je participe à des expositions, mes produits attirent beaucoup de curiosité et les visiteurs sont étonnés de voir des produits des os de la vache fabriqués manuellement.’‘
Plusieurs clients, comme Victor Hasabumutima se disent aujourd’hui aujourd’hui conquis par ses œuvres.
‘‘Moi j’apprécie beaucoup ses œuvres et sa technique est extraordinaire. Il reçoit beaucoup des clients à telle sorte qu’il manque même quoi leur offrir. Ça, je l’ai vu. Moi, je me suis déjà procuré des objets chez lui, mais quand je rentre à la maison, beaucoup de gens me demandent cela parce qu’ils l’apprécient beaucoup ;’‘
L’artisan a fondé l’Association de sculpture en os de vaches, qui fait partie de la chambre sectorielle d’art et d’artisanat du pays, la ‘‘Chasaa’‘.
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